Intro : l'aller Ce fut un week end aux grains plein de régalade ! Avec une première pause chez kruel jeudi soir, la bagarre s'engageait de la plus belle des manières. C'est donc en pleurs queue l'on se quitte le vendredi matin, lui pour le champ de ruines à reconstruire et moi pour repousser Patton qui insiste très lourdement sur ma jambe pour m'accompagner. J'aperçois aussi dans mon rétro kruella se tenant un peu en retrait dans son peignoir et blottie derrière le portail me faire un petit signe de la main. A bientôt , les amis !
Villecomtal , nous voilà !
Acte un : la nuit C'est donc un peu fourbu que l'on est accueilli par les troupes Rhino déjà en place et en pleine concentration pour le début des hostilités dés ce soir ! Pour observer les combattants en action, on se poste dans un champ en haut de la spéciale de Villecomtal. La nuit est claire, les étoiles brillent et l'orage gronde dans le fond du décor, un brin d'herbe dans la bouche, on attend... quand tout à coup, les premières motos déchirent le silence de la nuit, ho ho hoooo !
On s'approche alors des bottes de paille bâchées en noir ! Je garderai en mémoire le passage très rapide de Toto, mais à la vue du chrono, il m'expliquera plus tard avoir moins bien roulé dans la partie basse de la spéciale, dommage mais je crois que ça commence à viendre !
Reste le passage des sides, très impressionnant la nuit, et on reconnaît très bien celui de Yoyo (deuxième au classement final, pas mal pour une première participation !), avec les bandes blanches du panier qui laissent un filet lumineux dans les yeux. On s'enfonce alors dans la nuit au gré des passages et des gamelles, une grosse coupure de trois quart d'heure aura raison de notre motivation et c'est déjà avec plein d'images que nous allons nous coucher !
Acte deux : le jour Les premiers repartent à dix heures alors que les classiques ont failli finir de jour! Le soleil tape déjà ! C'est sous les arbres en haut de la spéciale de Golignac que nous allons chercher un peu de fraîcheur. il y a déjà la quelques spectateurs qui font de même. L'épreuve se déroule à merveille sans temps mort. je me transforme alors en Robert Chapate du rallye et fait profiter de mes commentaires à l'assemblée peu aguerrie sur la discipline ! Ils ont donc pu découvrir que kick est garçon coiffeur dans la Mayenne, que Philippe Richelmi aime bien kick, mais.... cela ne nous regarde pas.
Séquence dynamique : le passage de Manoël Delaval : t'entend un moteur de 1000 CBR se démener dans une spéciale plus que technique et là ça te déboule à la gueule, trés trés vite et dans un bon gauche avant l'arrivée trône à l'inter un poteau EDF habillé pour l'occasion de deux jolis pneus, le loustic alors plein angle se permet juste deux petits mouvements de tête du bas vers le haut puis du haut vers le bas pour éviter ce dernier, je n'ose imaginer un probléme de synchronisation sur la manoeuvre, tout bonnement impréssionnant ! La fin des premiers passages ne l'est pas moins avec les classiques qui pointent le bout de leur nez avec du gros gaz aussi : ils font pas semblant les anciens !
Pour ne rien rater de la fête, nous repartons voir la deuxième boucle au départ de Golignac. C'est la fin des monos et le début des top sport ou se trouvent Kick et Toto. J'en profite pour leur remonter le moral et leur dire que la lutte est belle. Toutefois, on s'alarme sur le frein avant de Toto, la poignée arrive en butée sur le guidon et tout ça parait bien spongieux, mais c'est pas un motard d'élevage et c'est sans vergogne qu'il s'élance dans la bataille : chaud devant !
J'en profite pour encourager Véronique Belledent, une des quatre filles à faire le rallye et elles ne sont pas la pour faire de la danse, croyez moi. Pour profiter de la troisième boucle, on repart vers une épingle toujours dans la même spéciale ! faut dire qu'ils arrivent dessus pleine balle, gros freinage, gros penchage et gros gaz pour s'en arracher et disparaître derrière un gauche aveugle ! C'est furtif mais très très instructif, on se régale jusqu'au dernier et quittons la zone non sans remercier les commissaires trés sympas.
Acte trois : la féte La course est alors terminée, on est samedi en début de soirée : que pouvons-nous bien faire maintenant ? La remise des coupes est annoncée pour minuit après le feu d'artifice. La buvette est donc logiquement prise d'assaut puis l'aligot se fait désirer. L'anecdote du repas viendra de mon voisin d'en face, le grand François Boss qui, dans un élan de générosité, fini par faire tomber de la saucisse sur le plancher ! La réflexion "si ça continue, je vais manger à coté de ma bouche" nous a rendu hilare, s'en est suivie une bataille de boulettes avec Constantin et un échange de tartelettes avec Firmin, Toto est parti se coucher, trop fatigué de sa 17è position, le pinard coule encore à volonté et commence à avoir raison de mes chaussettes. C'est la fête !
Il y a donc eu le feu d'artifice et la remise des coupes, avancée d'une demi-heure, elle se passera du vainqueur Emmanuel Siaux. Dommage, en même temps si le CMPN rechigne à s'intégrer dans l'ambiance paddock, ils sont pourtant sympa les gars de la police et quelques uns resteront un peu pour la fête, toujours est-il que c'est un véritable plaisir d'applaudir Mano, Greg et Firmin pour le podium top sport et le secouage de coupe au-dessus de la tête un peu désordonné donne clairement la tendance de la soirée !
Moment exceptionnel de solidarité sidecariste aussi avec un message d'amour à un de leur pote handicapé mais pas du coeur !
Le passage de Kick :
Me retrouve alors dehors à table avec Kick, Messieurs Godart et Courbon dits respectivement Perk et Gaston ainsi que Kiki alias Christian Fau et cinq demis qui trônent sur la table. Je propose donc à Kiki un interview à chaud sur le déroulement du rallye, mais c'est pas un bavard Kiki. Avec l'heure tardive et festive, je rame pour le faire parler, j'aborde alors la question des recos encadrés. Il y a du pour et du contre, les riverains s'y retrouvent à peu prés avec des horaires dans l'ensemble respectés, mais pendant, ça reste la foire d'empoigne : il n'y a pas encore eu de plainte, je lui demande alors si c'est dur d'organiser un rallye et pourquoi est-il difficile d'avoir des accords préfectoraux ? Parce qu'ils ne gèrent que des plaintes ! Si au moins il était possible de porter flatterie à la préfecture, ça pourrait faire une contre partie intéressante ! à savoir qu'ils sont donc une petite dizaine à s'activer énergiquement depuis décembre face à des commissions pas toujours à la cause du rallye, vient alors une gastoneske, qui fait déraper la discussion sur la péche au gros! On en a déduit que quand tu pars à la pêche au bar, tu te retrouves des fois avec un thon !
Je profite de l'aubaine pour lui formuler ma kruel question :
"est-ce que ça baise ?"
"oui, oui, certains à sec avec une poignée de gravier, ils se prennent des pions dans le routier"
Enfin, je lui demande :
"Pourquoi tout ça ?"
Il me retrace alors l'historique et l'engagement de Villecomtal dans les sports mécaniques, notamment avec le rallye auto du Rouergue mais qui au fil des ans c'est détaché du village, il ont alors découvert l'alternative moto lors du rallye de Gange, deux mois après en association avec le MC Ruthénois naissait le rallye du Dourdou avec 60 participants il y a cinq ans . Merci qui ? On rejoint alors Firmin chez Ginette, c'est la place forte incontournable du village pendant le rallye ; il nous y accueille avec un grand sourire.
Interview vérité : "Thierry, pourquoi firmin ?"
Firmin à l'attaque
"Parce que même si certains prétendent que je suis chauffeur de limousine dans des films de cul, c'est le prénom de mon grand-père, et mon métier c'est garagiste de village , même que là bas on m'appelle le quincaillier."
"D'où te vient cette passion pour la moto ?"
"Quand j'ai découvert, petit, l'histoire de Harley, et comment ils faisaient les cuves à carbu en 1903 à partir de boites de sardines ! L'essentiel pour les ouvrir était d'avoir la bonne clef..."
Séquence mime, la main gauche tenant à mis hauteur en semblant de petite boite la paume vers le ciel et la main droite légèrement décalée avec le pouce et l'index qui engage un mouvement de vas et viens à l'horizontale !
"Sinon Firmin, pour être plus sérieux, qu'est ce qui te motive pour rouler aussi vite ?"
"La recherche de tout ce que j'ai perdu dans ma jeunesse, pour mieux vieillir. le danger est présent à tout instant mais la passion l'emporte sur la raison, j'ai appris ça en BAC CPPN ! c'est beau non ?"
"En conclusion ?"
"Je revendique mon droit à la liberté et au plaisir ! Burps..."
Je profite également de la présence du maire, Jean François Pradalier, pour lui poser deux trois questions. J'ai pas encore commencé qu'il m'explique l'engagement total d'un habitant sur deux, soit 180 bénévoles, pour la cause du rallye ! l'un des gros problèmes de la semaine fut incontestablement les chiottes du camping bouchés, ça a necessité trois heures de boulot avec un tracto-pelle pour faire une tranchée et évacuer le tout chez le voisin. Remarque de Firmin qui revient à la charge :
"Ca m'a troué le cul de voir tout ce chantier", Perk en remet une couche et nous explique queue ça pouvait pas supporter cinquante chiards comme nous ! JFP tente alors de remettre dans le droit chemin la dizaine de piliers de comptoir que nous sommes et nous tient un discours sur les deux impacts du rallye. Le premier est pour la promotion du village car si l'importance de l'événement est reconnue du coté des pilotes, elle l'est aussi par son bon déroulement, l'attitude des motards qui font preuve de courtoisie, d'éducation et en allant au contact des habitants est très appréciée, ce qui pourrait apparemment nous différencier des rallyes auto ! Je n'ai pas réussi à saisir le deuxième impact à moins que ce ne soit ceux pris par certains concurrents ? Ginette se fait alors présente pour nous évacuer et continuer la fêteuuu à la salle ! Firmin sonne la charge avec une dernière réflexion "souffler n'est pas jouer, mais aspirer n'est pas prouver". La prochaine fois, il m'a promis de me parler des fritons de canard ! J'arrête alors de prendre des notes, me demandant encore comment j'ai fait pour arriver jusqu'à la, sauf qu'à la relecture, il y a beaucoup de choses qu'on m'a demandé de ne pas écrire !
Conclusion : le retour c'est donc en roue libre que l'on termine la soirée au petit matin, après avoir bue dans la coupe a greg, joué un chat bite avec Nick, chanté avec François et fini les futs de bière sur le plastron et les chaussettes ! Le réveil est brutal quatre heures plus tard pour retourner en Mayenne fatigué mais heureux ! Car comme dirait l'autre :"C'est loin mais c'est beau !"
Quelques liens utiles : Le site du dourdou http://www.motoclub.villecomtal.fr/accueil.html et l'adresse mail de la mairie de
villecomtal : commune.villecomtal@wanadoo.fr le complément d'enquête sur moto.net http://www.moto-net.com/ et moto station http://www.moto-station.com/ à lire aussi le joli papier de ZEF dans moto journal avec une belle photo de Toto ! Et n'hésite pas à porter flatterie auprès des instances pour remotiver les troupes qui se sont déchirées pour notre plus grand bonheur !
NDJ, en mémoire à la virginité d'alex !
|