Difficile en période de ST VALENTIN, d’éviter les restos bondés, les lueurs de bougies avec l’ambiance des textiles tendus des dessous de table. Comment éviter ça ?
Simple : tu peux offrir un billet de concert de fin de semaine. En ce soir du 18 février, je me retrouve accompagné devant cette petite salle de concert (300 personnes), pour assister à la prestation des FISHBONE.
Les FISHBONE, c’est un groupe formé au début des années 80, ils viennent de LOS ANGELES, leur musique est un subtil mélange de ska, punk, rock et soul, un gros bordel avec un max d’énergie sur scène, le groupe idéal a voir dans une structure club, les grosses major leurs ont tourné le dos, ce qui est un plus pour leur propre identité. Quand on voit des bons groupes deviendre chanteurs à midinette et macérer dans une logique commerciale, on a vraiment l’impression de voir un genre de Goldman androgyne, disons que c’est l’effet Placebo . C’est chiant, ça mérite mieux et je ne peux que penser à l’éthique d’un groupe comme Fugazi.
Les FISHBONE est ce groupe de référence de la scène rock, un groupe comme RED HOT n’a pas été insensible à la créativité des FISHBONE. D’ailleurs quand tu rentres dans le hall, tu t’aperçois vite que le publique est élevé au grain, c’est pas de l’élevage qui gèrent sa culture musicale au rythme des tendances, c’est un peu comme en bécane, il y aura toujours une différence entre celui qui subit et celui qui choisi. Une bonne occasion de voir d’anciennes connaissances aussi.
Le concert va commencer, la salle est au ¾ pleine, pas de bousculade, tu peux facilement te placer ou tu veux, l’avantage des petites salles, malheureusement en voie de disparitions. Le groupe entre en scène et c’est la première fois que je les vois, c’est bien des amerloques dont le look se situerai entre Hugo les bons tuyaux et Barracudas. Le chanteur Angelo Moore (leader du groupe) coiffé d’une moumoute que dénigrerais pas James Browm et vêtu d’une veste à la Sgt Peppers, deux monsieur propre aux claviers et à la batterie avec en best off le bassiste qui écrase tout le monde une banane à la Vuillemin et une tronche que tu te dis que ce mec là , il a pas fait West point : TROP DRÔLE.
Fishbone liveLe concert commence et y’a un putain de son en façade, quand les trois cuivres balancent la sauce, ça te scotch grave, le roulement de la basse, le martèlement de la batterie, la guitare (trop discrète à mon goût). Musique riche, ou dans un seul morceau il te passe du reggae au son rock larsen métal pour reviendre à du funk et une prestation tendance cabaret du chanteur, y’a du relief, tu t’enmerdes pas, t’as même du mal à suivre, la gonzesse devant moi effectue un roulement de hanche qui confirme que mes instincts de male ne sont pas génétiquement modifiés et ne trouve qu’une solution pour détourner mon regard en matant le bassiste qui me fait franchement marrer, il discute avec ses potes en jouant et il se fend la gueule, moi aussi.
Faut dire que ça fait un peu foutoir sur scène et cela se ressent dans la musique, ils ont pas toujours l’air d’être dedans, mais ça bouge à mort, ça vole dans tous les sens, donc on va pas se plaindre.
Je repense à ce que me disait un pote musicien, « les black, ils sont écœurants quand ils jouent ; ils naissent soit avec un instrument ou avec un ballon de basket ». On ne peut que confirmer à voir la façon de bouger leurs corps d’un naturel déconcertant , qu ils ont l’air détendus, de plus, le chanteur vient de virer sa moumoute, ou comment passer de Mireille Mathieu a KOJAC, Il vire sa veste, montrant un corps très sec avec un pantalon à ras le pompon, ce qui doit plaire aux filles, c’est très sexe... un petit coté "IGGY POP au Congo".
Fishbone Chim Chim's Badass revengeMais voilà, en milieu de concert, les morceaux deviennent longs et lancinants, le charisme et la prestation de Angelo Moore sauve la mise et démontrant ainsi son rôle de leader du groupe. La personnalité même du chanteur constitue la fondation du groupe, mélangeant comédie, chant, mimiques, création et énergie appuyé d’une bonne mise en scène, un véritable contraste face au bordel que l’on trouve derrière.
A la fin du concert des morceaux très rentre dedans invitent quelques spectateurs à monter sur scène pour des plongeons en règle dans la foule, c’est le moment fort, on s’éclate pour laisser un beau souvenir et tout ça sous l’œil vigilant du mec de la sécu qu’a fait 3 ans de temple Shaolin et qui boit du thé toute la journée et qui fait des trucs incroyable avec ses mains(arf arf arf).
Les musiciens au bout de 2 rappels saluent le public, venue pour moi le bilan du concert, bon ? , mauvais ? Bein….. ! J’aime bien être acteur dans une soirée, participer ce qui m’empêche pas d’avoir l’esprit d’observation. Perso, j’aurais souhaité que le concert dure moins longtemps mais gagne en intensité, mais satisfait de les voir sur scènes, c’est une musique créative aux influences diverses complètement chaotique, donc une bonne soirée……….de toute façon, un concert , c’est toujours une bonne soirée, un moment privilégier pour palper des sens, des sons, des ambiances, ce que le virtuel fait encore très mal (pas d’odeur…).
En sortant du concert, m’est venue cette douloureuse constatation... Les black sont meilleurs en musique qu’en forumule 1...
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