Dans le monde d'aujourd'hui, tout est bon pour faire du pognon, mais une question se pose : est-ce que des fois on ne nous prendrait pas pour des cons ? Je me demande...
Parce que bon, ok, le "marché" de la moto est un cool business, nous en sommes tous les acteurs infantilisés. Oui, nous sommes disposeés à claquer pas mal de tunes dans l'achat d'une moto et dans ses accessoires et c'est parce qu'on aime ça ! Est-ce une raison pour esayer de nous vendre tout et n'importe quoi ? Déjà que les japonais avaient flairé le filon en sortant leurs copies de Harley (faut reconnaître qu'ils sont passés maîtres dans l'art de la copie et que du point de vue esthétique pure, une Marauder ou une Dragstar, c'est assez réussi) mais là c'est du pur business à l'américaine initié par une bande de quinquagénaires à casquette en peau de fesses.
Une vraie motoAu tout début du siècle, dans l'Amérique d'alors (yeeeeehaa) naissaient diverses marques de moto : Harley-Davidson, Excelsior et Indian en particulier. A l'époque l'indian était la moto "high-tech" qui révolutionnait la mécanique. Des moteurs en "V", pas trop de freins ni de suspensions. Rattrapés par la dure réalité économique en 1953, les gars de chez Indian mirent la clé sous la porte. Comme vous le savez les légendes naissent toujours de la mort de quelque chose donc rien d'étonnant à ce que la marque du Chief soit devenue un graal de la moto.
Un assemblage de piècesL'occasion était trop bonne pour nos amis les caincains : l'idée de génie est la suivante : vous fabriquez (ou faites fabriquer) des cadres de Harley puis vous passez un coup de fil à Viola (Wisconsin), siège de la très respectable compagnie S&S pour commander quelques répliques sérieusement améliorées du V-Twin de Milwaukee (attention hein, à part quelques petites pièces, tout est fait maison chez S&S).
Il vous reste à affubler le montage de quelques babioles du pur style "Bad Taste America" dans le genre garde-boue de Dauphine, siège à frange (et j'en passe), saupoudrez le tout de quelques accessoires made in Taïwan distribués par le très américain Global Motor Group et vous obtenez une parfaite bécane de blaireau. Alors vous êtes prévenus, si vous souhaitez revendre votre Royal Star pour acheter un Indian, faudra pas se plaindre qu'on se fout de votre gueule à tous les carrefours (sauf le voisin du lotissement qu'à une 125 Rebel et qui est vert de jalousie).
Emile Waukee
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