On nous y prépare doucement, un jour ou l'autre nous devrons nous y résoudre : Johnny Haliday, le chanteur Belge réfugié économique en Suisse, l'homme aux 2 accords non amplifiés, ira rejoindre Elvis, Jésus Christ, et Claude François aux côté du barbu (pas Ben Laden, andouille, j'te parle de Dieu, le responsable de tout ce bordel)
Et j'angoisse, je tremble, j'en ai presque déjà les larmes aux yeux...
Il n'est pas encore mort, à peine un peu pourri (comme l'autre Johnny, Rotten), que la Pravda télévisuelle nous psalmodie ses meilleurs moments sur scène, ses duos improbables avec qui aura besoin d'un peu de notoriété après des masses assoupies devant la Nouvelle Star. Dispersé aux quatre coins du PAF qu'on va le retrouver, le Jean Philippe... revendu par lots, le papy de la Sacem... façon puzzle.
Ca risque d'être très, très pénible, ses rétrospectives, ses premières interviews à la Télévision Française ou déjà il brillait par... son front, perlé de sueur... au Panthéon (qu'est décousu) du mauvais goût de l'UMP, qu'ils vont nous le hisser, déifié, revendu par parcelles à ses adorateurs, comme une relique d'une Amérique imaginaire comme la rêvent les clients de chez Harley Davidson Corporation. Des jours et des jours, que ça va durer, cet interminable défilé d'adorateurs de toutes les générations passants devant la dépouille momifiée du Mao Tseu Toung en plastique de la chansonette, ce Staline de la ritournelle en Yahourt, ce Néron du Rock'n'Roll massacreur de Mi bémol. Sylvie aussi, du coup, va en revendre, de la compil, du DVD et du bouquin au prix du papier. Et sa noble descendance, tout pareil... un enfer de paillettes, de néon rose et bleu, orchestré par Michel Drucker dans son plus beau costume de cocker.
Alors s'il te plait, ne serait-ce que pour ne pas mettre Louis de Funès, à l'Elysée, de mauvais poil pour la fin de son quinquénat : par pitié, Johnny, "ah queue tiendre le coup, s'il te plait !", ne passe pas l'âme à gauche avant les présidentielles de 2012 !
Ceci était un message d'amour du Kolonel Klink
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